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La princesse de Clèves , suite

La belle personne, Honoré

1. Regarder le film

2. Proposer une critique de film, à rédiger sur votre carnet de lecture en vous interrogeant sur les liens avec l'oeuvre d'origine ( quels changements quelles transpositions, quels intérêts, quelles réussites, quels erreurs...? )

Origines et conséquences du Jansénisme

Dissertation Clèves : tableau fait en classe

Toute vérité est-elle bonne à dire ? Vous vous demanderez dans quelles mesure cette question illustre La Princesse de Clèves.

 

Supports  à convoquer:

Oeuvre intégrale

Dossier : paroles et silences

Lecture cursive

Textes du parcours

 

 

Aveux et vérité

Mensonges et dissimulations

Idées et questionnement

 

 

 

 

Les récits enchâssés et anecdotes ( p. 58/ 965)

Le maintien des apparences // Les liaisons dangereuses

La scène du bal

( la dauphine et nemours)

«  cabale » Conspiration ( p. 57/935)

Scandale de la bague ( dans dossier «  la parole et le silence »)

La scène de l’aveu de Clèves à son mari

Trahison (p. 58/960)

Quel impact que le silence ?

Aveu de Clèves à Nemours et vive et versa

La scène du bal ( Princesse de Clèves)

Vérité bonne pour qui ? Pour quoi ?

La scène de la mort de la mère

Nemours (p.61/1035)

Les personnages peuvent se mentir à eux-mêmes

L’éducation donnée par la mère ( p.30, l. 249 /250)

L’épisode de la lettre (p.131)

Quelle vérité ?

 

L’espion de Clèves qui délivre la vérité au Prince = ambigu

Bonne : pour la vie en société ? Pour l'individu ? Pour la morale ?

Dans votre édition

P,275 «  L'aveu une confession ratée »

 

Différents plans possibles

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  • le plan dialectique vous demande d'examiner un jugement, d'en montrer les limites voire de le réfuter (voir ce mot ) avant d'énoncer une position personnelle. C'est le fameux plan "thèse/antithèse/synthèse". On sait devoir s'orienter vers ce type de plan à la tonalité assertive voire polémique de la citation proposée à votre analyse, mais aussi au libellé du sujet : les questions "Pensez-vous que...""Dans quelle mesure peut-on dire que...""Partagez-vous ce point de vue" etc. sont sans ambiguïté. Il vous faudra confronter les thèses avant d'exprimer dans une troisième partie un avis personnel formulé objectivement à la première personne du pluriel. Ce plan répond bien à l'esprit de l'épreuve des Prépas scientifiques qui vise à éprouver le jugement personnel et à l'étayer par une connaissance précise des œuvres du programme.
        Si le plan dialectique canonique est un plan en trois parties, les jurys préfèrent deux parties solidement charpentées à des troisièmes parties répétitives ou privées de justification. On aura intérêt pour cela à réfléchir à ce qu'est une véritable synthèse ou à envisager parfois un plan concessif , aux ambitions plus réduites, mais qui présente l'avantage, en deux parties, de développer un raisonnement cohérent.
     

  • le plan thématique s'apparente au contraire à l'exposé. Il ne vous demande pas de discuter une thèse mais plutôt de l'étayer (voir ce mot ), c'est-à-dire de fournir un certain nombre d'arguments organisés capables de valider, au moins partiellement, l'opinion qu'on vous a soumise ou de répondre à la question qu'on vous a posée. On reconnaît ce type de plan au libellé du sujet : ce peut être une question ("Qu'est-ce qu'un grand roman ?""Qu'est-ce qu'une œuvre engagée ?") ou une invitation à vérifier une affirmation ("En quoi a-t-on raison d'affirmer que...""Montrez, commentez ou justifiez ceci...").
        Attention, ce plan doit néanmoins inclure une pensée critique des termes et des notions convoqués par la citation-sujet, à l'intérieur des parties du développement.

Exemple de plan thématique sur autre sujet

-

Plan thématique

: il déploie plusieurs significations du sujet, en allant du plus simple au plus complexe.Sa progression est souple.On peut par

exemple faire preuve de subtilité, chercher plusieurs sens possibles d’un mot du sujet

.

Exemple :

« la poésie doit-elle embellir la réalité ? »

Nous pouvons d’abord acquiescer en reconnaissant que la poésie est un genre esthétique reposant sur la musicalité et les images nous donnant une perception nouvelle et sensible du monde qui nous entoure. Le verbe « embellir » aurait le sens de « révéler », ou « montrer ce qui est beau, le mettre en valeur ».Nous pouvons ensuite discuter du mot « réalité » et nous poser la question en deuxième partie : la poésie part-elle de la réalité pour lui être fidèle ou crée-t-elle une nouvelle réalité, onirique ou artificielle ?Dans cette partie, le verbe« embellir » adopte un sens plus négatif, proche de « maquiller », ou « transformer » Notre raisonnement progresse ainsi jusqu’à la troisième partie dans laquelle nous allons dépasser ces deux sens possibles : la poésie nous livre l’expérience du poète face à une réalité qui nousconcerne (l’amour, la mort, le Temps qui passe, lesentiment de la Nature, le rêve...) ; elle nous propose alors une manière de voir cette réalité, forcément subjective.C’est une forme d’accord entre le monde et la sensibilité du poète,et cette appréhension subjective est accessible à tous par le biais de l’émotion poétique : certains évoquent une « illumination » et le mot « embellir » peut alors prendre le sens de « illuminer, éclairer », « rendre plusintéressant, plus noble ».

 

Fiche : La princesse de Clèves

Source : https://wikhagne.fandom.com/fr/wiki/Notes_Lafayette_Atlande mais j'ai opéré quelques modifications

-          Considéré comme le premier roman d’analyse psychologique

-          Lafayette était proche de La Rochefoucauld, Madame de Sévigné, Segrais, philosophe Pascal.

-          Trois influences principales :

o   Erudition (savoir approfondi)

o   Moralisme (jansénisme : courant théologique puis philo et politique, principalement en France au 16ème-17ème siècle, en réaction à l’Eglise catho et absolutisme royal)

o   Milieu mondain

ð  Y explore les rouages des passions humaines et de la vie à la cour, souvent liés.

-          Etude de l’emprise des passions sur l’âme : mariages rarement heureux, souverains aveuglés par la passion… (thème récurrent dans littérature de son époque). S

-          Œuvre au dvpt de la Fiction historique qui se dvp à son époque 

-          Influence des guerres de religion du 16ème (cf St Bart) et des tensions de son époque (jansénisme / jésuites)

ð  Permettre au lecteur de méditer sur des pbms contemporains

Néanmoins La Princesse de Clèves a survécu à son époque qui lui donnait du sens. Considéré comme le fondateur du roman d’analyse : roman qui laisse une large place à l’introspection des personnages

Edition originale ne donne pas le genre à imprécision du genre voulu afin de se rapprocher du réel.

Seule indication : « histoire » :

-          1) histoire des historiographes, histoire officielle, éloge et érudition

ð  Donner du sens au passé, l’ordonner en l’expliquant :

·         Exploration des motivations psychologiques des grands.

-          2) genre : histoire de cour : anecdotes (très en vogue au 17ème) à valeur chrétienne : abaissement du regard, humilité. Genre mondain : représente à l’écrit ce qui se passe dans les salons (cf : les personnages qui deviennent intra diégétiques : qui deviennent narrateur d’une autre histoire dans l’histoire à ex : M. de Clèves et madame de Chartres è une des caractéristique de la préciosité).

o   Dans la Princesse de Clèves : petits incidents sont souvent causes de grandes conséquences. Ex : lettre mal recopiée par la princesse de Clèves car elle parlait avec M. de Nemours, conduira la chute politique du vidame de Chartres ce qui permettra à Catherine de Médicis de contrôles les Guise.

ð  Utilise la préciosité dont le style élégant et épuré permet de tirer l’histoire de cour du domaine de l’anecdote galante et érotique, pour en faire un genre de l’investigation morale.

ð  Double héritage (préciosité + anecdotes galantes / nouvelle historique) pour un nouveau projet.

Réutilisation des personnages intra diégétiques, des petites histoires dans la grande histoire :  traditionnellement chez les Précieuses : permet de d’échanger des idées, de chercher la vérité. Dans la princesse de Clèves : plutôt une manière de détourner la vérité, ou offre un douloureux tournent existentiel + permet de révéler les passions cachées et de se tourner vers la vertu à permet aux lecteurs d’en faire de même.

 

Personnages

Ambiguïté entre réalité et fiction : quels personnages ont réellement existés et leur histoire racontée dans la princesse 

 

17ème siècle : théâtre comme roman : règle des trois unités + vraisemblance : logique interne qui ne choque pas la raison, sans besoin de preuves externes. Vraisemblance du 17ème siècle : fondée sur les caractères des personnages à typologie de caractères : ex les 3 personnages principaux : la femme la plus vertueuse du monde, l’homme le plus beau, le mari le plus aimant à ce sont les principaux personnages sans référent, cpdt ce sont les + profonds =/= personnages secondaires qui ont un référent historique. Autre ex : comparaison entre le vidame de Chartres et le duc de Nemours à tous les deux séducteurs, cpdt vidame reste dans ce rôle, en changeant de conquête tout le temps, alors que duc de Nemours, conserve tout le long sa passion pour la princesse de Clèves et accepte de ne pas l’épouser à la fin du roman è permet analyses psychologiques comparatives et critique sociale à personnage de la cours n’ont qu’un rôle, ne font que tenir ce rôle, sans profondeur ; et bienséance : politesse + cohérence psychologique, toujours dans un rapport à l’autre, ce qui se fait, ce qui se montre, sans pour autant être en accord avec les volontés personnelles. Cf : fin de La Princesse de Clèves : princesse de c refuse d’épouser M de Nemours finalement au nom de la bienséance « la bienséance lui donne un temps considérable à se déterminer » + outil pour la princesse de c de s’éloigner de M de Nemours : « la bienséance ne veut pas qu’elle soit tous les soirs avec ce qu’il y a de plus jeune dans la Cour » à son mari.

Lieux et temps de l’intrigue

Unité de lieu et d’action.

Deux espaces principaux : la cour (spectacle, public) et la maison en campagne (intimité, retrait) à positions morales, deux attitudes et deux rapports à soi à scénographie de l’esprit.

Deux types de cour : principale autour du roi à principalement rôle politique, et secondaires : autour de personnages centraux (=/= roi) à des espaces géo précis à anecdotes, intimité, vie de cour. UN lieu de pouvoir. Princesse de Clèves se concentre sur les cours secondaires à dépolitisation de la cour, parler + de l’intimité + vie de cour.

ð  Montrer importance du paraitre sur l’être et la vacuité des paroles échangées dans les cours secondaires.

Le récit se déroule en 1559 : mort de Henri II, fils de François Ier lors d’un tournoi à faiblesse royale qui rentre en résonnance avec la faiblesse des personnages du roman. Liens entre le récit et les affaires politiques de son époque grâce à des analepses (flash-back) prolepses intra ou extra diégétiques (annonces) : ex : Marie Stuart qui annonce son assassinat, astrologue de Henri II qui prévoit sa mort à image pertinente sur la cour du milieu 16ème siècle : se prépare à un ensemble de mariages pour garantir la paix en Europe, alors que destin sombre : cf massacre de la St Barthélémy et autres guerres de religion. 

« Hors champs » :

-          Angleterre avec Marie Stuart

-          Espagne (mariage Elisabeth et Philippe II, fils de Carles Quint)

-          Rhodes (île grecque)

-          Bruxelles

-          Metz

-          Savoie avec les mariages royaux

ð  A part pour Metz, tous ces endroits renvoient à la guerre (guerre de religion) à assombrit le récit.

La retraite à la cour dans le cabinet, à Coulommiers puis dans les Pyrénées : moyen de s’échapper de la vie de cour, de retrouver son intimité et de faire une introspection sur soi (monologues prédominent par rapport aux dialogues). Cpdt : retraites de la princesse de c sont interrompues par le duc de N. qui trompe son mari pour voir la princesse, escalade muret pour la voir et l’observe dans sa chambre à partir d’une maison qu’il a loué. Bcp de critiques voient dans l’attitude du duc un harceleur sexuel. Il faudra que la princesse parte définitivement dans un couvent à l’autre bout de la France (coupure sociale et géographique) pour que le duc la laisse tranquille à cf jansénisme qui préconise retraites, socialement et géographiquement pour préparer son salut. Thème récurrent dans littérature et pratiques du 17ème grâce à l’influence chrétienne.  

Influence de La RocheFoucault : la vertu ne sert qu’à gonfler l’amour propre de l’homme : à la fin, le lecteur ne peut savoir si la princesse s’est refusée à M de Nemours par vertu, par crainte de la jalousie ou par orgueil, pour se distinguer des autres femmes qui sont aux pieds de M. de N.

ð  Pour faire son introspection, il faut se couper du monde. Besoin de se couper totalement socialement et géographiquement pour permettre cette introspection, hors du temps et de l’espace du monde.

Reconnu comme un moment essentiel dans l’histoire du roman. CPDT : appelée lors de sa parution à la fois nouvelle, histoire, mémoires. La princesse de Clèves est à la fois entre la nouvelle par sa brièveté et son rapport historique, et le roman par ses actions exceptionnelles et ses discours intra diégétiques.

Réflexion métalittéraire : pas de genre précis à permet une réflexion sur la littérature et les genres littéraires. Est classé dans le roman puisque s’inscrit dans plusieurs styles, genres. C’est pcq difficile à définir, comme le roman, que princesse est un roman à mais, par ce flou, permet une réflexion dessus.

Princesse influencé par l’héritage aristo-platonicien à mimèsis : influence de l’écrit sur le lecteurà peur vis-à-vis du roman qui peut corrompre lecteur (et surtout lectrice !!), appelé après Flaubert le « bovarysme ». et en même temps : théorie du docere et placere : instruit et plait à la fois à roman est un style plaisant, qui peut être un outil pour faire passer des enseignement moraux.

I

ð  Comme pour La Rochefoucault à Lafayette utilise l’ironie. Souvent un mot dans une phrase permet de montrer cette ironie et de revoir le sens de la phrase. Par exemple, lorsque M de N, M de Clèves et la princesse se retrouvaient le soir pour réécrire la lettre : « La présence de son mari et les intérêts de Chartres la rassuraient en qqe sorte sur ses scrupules » : le « en qqe sorte » permet de montrer que Mme de Clèves se cache derrière la raison pour cacher ses passions et sentiments.

ð  Le roman est donc un style intéressant pour Lafayette non dans la présentation, le récit mais dans le second degré, le commentaire.

ð  C’est cette ironie et force du second degré qui fait de la Princesse de Clèves un roman moderne.

 

Distinction de 3 régimes :

-          Aristotélicien : met tjs en scène des personnages qui ont censé avoir existé. Histoire et littérature interchangeables. Nuance entre les deux : Littérature : mise en scène de personnages qui ont existé mais dont on a que très peu de sources. Histoire : ce qui concerne des personnages avec beaucoup de sources, faits avérés. Littérature comble ce qui manque à l’histoire. Le fait que les personnages aient existé permet de créer de la compassion, le pathétique chez le lecteur. à Efficacité éthique : transformation du lecteur.

-          Pseudo factuel : nécessité de l’existence des personnages pour garantir l’efficacité éthique par le biais du pathétique comme dans le régime aristotélicien. Mais pas besoin de sources extérieures pour prouver existence des personnages. Sources souvent énigmatiques : retrouvées dans une vieille armoire par l’éditeur… forme d’ironie, second degré que le lecteur doit percevoir. Genre pseudo factuel : roman épistolaire du 18ème siècle.  

-          Fictionnel : personnages sont inventés, et pas d’essai pour justifier leur existence. Les personnages ne sont faits que de papier, responsabilité de l’auteur (=/= aux deux autres régimes : responsabilité limitée puisque l’auteur décrit la réalité).

Princesse de Clèves : régime aristotélicien.

-          Lafayette tout le début de son roman pour prouver existence de ses personnages, descriptions des liens familiaux, titres, généalogie…

-          Cpdt : personnages inventés : Madame de Chartres et Princesse de Clèves. Ce ne sont pas des personnages pseudo factuels puisqu’ils ont des rôles prédominants dans la société de leur époque, issus de très grande famille. Perso pseudo fac relève de l’anecdote, du commun. Persos typiquement aristotéliciens, seul pbm : n’existent pas.

-          Ces deux personnages sont la rupture d’un pacte littéraire aristotélicien

 


Peu de détails sur personnages et lieux à cf Le roman bourgeois : propose un choix de représentation littéraire : ne pas donner de trop grands détails sur lieux : cela perdrait le lecteur ; ni sur les persos : il faudrait s’y cantonner. Choix de représentation qui permet de se concentrer sur les persos et leur évolution.

 


ð  Critique de la représentation littéraire :

·         Brise le pacte aristotélicien (à princesse de Clèves étrangère à la cour d’Henri II à // avec persans des lettres Persanes de Montesquieu : personnages inventés pour critiquer vie de personnes qui ont existé)

·         Bouleverse les codes de représentations littéraires précieux, en faisant une critique sociale + morale. è Roman Bourgeois et Princesse de Clèves : renversent codes littéraires qui ne fonctionnent plus à la deuxième moitié du 17ème siècle. =/= Roman BourgeoisPrincesse de Clèves n’est pas explicite, offre une double lecture :

o   Le + historique des romans précieux

o   Critique morale sur la fragilité des âmes humaines + critique sociale sur la vie frivole à la cour.

Littérature et politiqueModifier

Préoccupation des critiques du 20ème et 21ème siècle. Cf Nous la princesse de Clèves : relecture politique : roman féministe (cf : retraite de fin de la princesse), inter générationnel, inter soc et inter ethnique.

Relecture surtout féministe :

-          1 des premiers romans écrit par une femme avec comme personnage central une femme et donc parle sur la condition féminine :

o   Education des femmes

o   Liberté des femmes dans le cadre du mariage et dans le veuvage

o   Rôle des femmes dans la politique des Etats (importance de figure féminines royales : Elisabeth d’Angleterre, épouses de Henri 8, Marie Stuart, Catherine de Médicis et duchesse de Valentinois).

 

Dans cette relecture féministe : princesse à la foi victime du systè patriarcale et héroïne féministe, ex :

-          Mme de Chartres donne a sa fille une éducation, mais ne lui apprend que son rôle d’épouse pour garantir un bon mariage + l’engage à se soumettre à son rôle d’épouse et de future mère.

-          Résistances face au duc de N + son oncle vidame de Chartres : résistance face à la logique économique d’échanges de femmes, mais finalement laisse suggérer qu’il s’agit d’une attitude vaine et improductive.

ð  Il ne faut pas tomber dans le piège de l’héroïsme romanesque que Lafayette veut déconstruire.

ð  Princesse : personnage qui permet de montrer insatisfaction des institutions de l’éducation parentale, du mariage, de la romance extraconjugale, du veuvage et de la retraite. Ces institutions sont tjs + défav pour les femmes à cause de la violence physique des hommes (cf : menace du viol à Coulommiers).

ð  Seul horizon possible : mariage d’amour, voulu par les deux personnes (cf : dans Dom Carlos entre Dom Carlos et Elisabeth). è Vision chrétienne du mariage.

ð  Finalement, visée du roman est en accord avec les mœurs (chrétiennes) de l’époque : limite à la vision féministe du roman.

ð  Néanmoins : possible d’avoir un pt de vue actualisant : lecture qui permet de montrer la capacité des œuvres à rester signifiants au fils des époques, en recevant des sens nouveaux, même si anachroniques. Dans ce cas : à l’époque de Lafayette : critique moraliste chrétienne sur la vie de cour, ajd : roman féministe.   

Critique de la vie de cours :

-          Rois ne sont pas épargnés, personnages les + sombres :

o   François II insignifiant

o   Henri II aveuglé par l’amour qui le conduit à l’éborgnement

o   Philippe II et Henri VIII sont des monstres

-          Critique des cours en général une d’une cour en particulier ?

o   Description de la cour Henri II à // ac cour de Louis 14 : victoire face aux espagnols, contrattaque catholique, centralisation de la cour autour du roi,

-          Noms des personnages permettent de faire liens entre la cour d’Henri II et Louis 14 : même familles (cf : du c de Nemours, sous la cour de Louis 14 = frère du roi, homosexuel, libertin, qui est soupçonné d’avoir empoisonné sa première femme Henriette d’Angleterre, une amie proche de Lafayette qui était sa biographe). à Association entre personnages du roman et personnes réelles pour parler de ces dernières sous un autre personnage courante à cette époque. Néanmoins, pas d’association directe dans le roman de Lafayette. Permet seulement à la cour de Louis 14 d’avoir une familiarité avec le roman qui permet une comparaison générale plutôt que // particuliers.  

DISSERTATION : exemple de copie particulièrement réussie

Vous vous demanderez dans quelle mesure cette question illustre la lecture de La princesse de Clèves.

La « Vérité »,c’est l’adéquation entre ce que l’on dit et la réalité. Dès notre enfance, nos parents nous disent qu’il faut toujours dire la vérité car proférer un mensonge c’est immoral. Mais est-il toujours nécessaire de dire la vérité ? Et la vérité, doit-elle toujours être dite ? La lecture des romans permet de soulever ces nombreux questionnements. DansLa princesse de Clèves de Madame de Lafayette, exprimer une vérité semble être un signe de vertu morale. L’histoire de la princesse de Clèves nous amène à nous demander si toute vérité est bonne à dire.C’est pourquoi nous verrons dans un premier temps que la vérité est bonne à dire à priori. Puis dans une deuxième partie nous montrerons qu’il est moralement nécessaire de mentir, voire de dissimuler en société.

 

A priori,d’un point de vue moral la vérité est bonne à dire.

Premièrement, nous pouvons constater dans La princesse de Clèvesque la vérité a pour vocation de protéger la vertu. Mme de Chartres, contrairement aux autres mères, ne veut rien dissimuler à sa fille sur la réalité de la vie à la cour. Elle lui dévoile toutes les intrigues. Elle est franche en expliquant à sa fille la façon dont elle perçoit les relations amoureuses et selon elle, cette vérité est bonne à dire car elle protégera sa fille : « elle lui contait le peu de sincérité des hommes, leurs tromperies et leur infidélité »  page 30 ligne 261.

         Deuxièmement, nous pouvons aussi remarquer que, apprendre des vérités sur les autres peut aussi nous aider à comprendre les relations humaines. M.de Clèves s’est confié à sa femme en lui parlant de l’histoire de son ami Sancerre et de Mme de Tournon. Sancerre soupçonnait Mme de Tournon de ne plus l’aimer  et d’en aimer un autre. Mme de Clèves qui vit la même situation puisqu’elle est secrètement amoureuse de Nemours, se sent soulagée. « Ces paroles firent rougir Mme de Clèves, et elle y trouva un certain rapport avec l’état où elle était, qui la surprit et qui lui donna un trouble dont elle fut longtemps à se remettre »Page 79 lignes 129 à 131. La sincérité de son mari lui a permis de se sentir mieux en trouvant un rapport à son état. Et cette vérité sur Mme Tournon, qui l’a troublée, a pu l’amener à réfléchir sur sa propre histoire.

 Enfin, la vérité est bonne à dire car elle peut être libératrice. Par exemple, lorsque Mme de Clèves rencontre M. de Nemours pour la dernière fois, elle consent à lui avouer enfin ses sentiments et éprouve un profond apaisement. Elle avoue l’aimer mais, elle renonce à cet amour car elle choisit de respecter les valeurs morales qui lui ont été inculquées. «  Il est vrai, lui dit-elle, que je veux bien que vous le sachiez, et  que je trouve de la douceur à vous le dire. Je ne sais même pas si je ne vous le dis point plus l’amour de moi que pour l’amour de vous. Car, enfin, cet aveu n’aura point de suite, et je suivrai mes règles austères que mon devoir m’impose. » Page 213 lignes 986 à 989

Donc, la vérité est bonne à dire car, parfois, elle est utile.

 

Cependant, toute vérité n’est pas forcément bonne à dire et il est même moralement inacceptable de dire tout ce qu’on pense.

Tout d’abord, La« vérité » peut être un outil de manipulation. La lecture de La princesse de Clèves illustre ce fait à maintes reprises. Mme de Chartres est par exemple stratégique quand elle révèle la relation entre la Dauphine et le Duc de Nemours,« elle y mêla beaucoup de louanges empoisonnées sur la sagesse qu’il avait d’être incapable de devenir amoureux et sur ce qu’il ne se faisait qu’un plaisir, et non pas un attachement sérieux du commerce des femmes ».Page 67 lignes 1206 à 1210.Cette révélation est utile à la mère pour le projet de vie qu’elle a pour sa fille. Pour autant elle n’est que partiellement exacte. Est-il moralement acceptable de faire naître la jalousie chez son enfant ?

Ensuite, toute vérité peut être blessante. Celui qui dit la vérité n’éprouve pas d’empathie pour l’autre et ne se met pas à sa place. Ce n’est donc pas moralement acceptable. En effet, la princesse avoue à son mari qu’elle est éprise d’un autre. « Je vais vous faire un aveu que l’on n’a jamais fait à son mari, mais l’innocence de ma conduite et de mes intentions m’en donne la force » à partir de la page 145 ligne 531. Une confession ratée qui rendra le Prince malade de jalousie et qui le poussera à faire espionner sa fiancée. Mme de Clèves croyait bien faire puisque son mari lui avait dit auparavant qu’il préférait si tel était le cas, savoir la vérité.

Puis, nous savons que dissimuler et mentir est parfois la seule chose morale à faire. Mme de Clèves avant son mariage fait croire, pour ne pas  blesser M. de Clèves,  qu’il la trouble «  je rougis si souvent en vous voyant que vous ne sauriez douter aussi que votre vue ne me donne du trouble »  ligne 640 page 45.Elle protège encore son mari quand elle lui refuse d’assister à ses soirées pour ne pas croiser le duc de Nemours .Elle lui donne un faux prétexte : la mort de sa mère l’affecte terriblement «  elle sentit aussi de la honte de se vouloir servir d’une fausse raison et de déguiser la vérité à un homme qui avait si bonne opinion d’elle » ligne 570 page 95.

Enfin, c’est pour se protéger dans la société que l’on ment. Ainsi, mentir est parfois la seule chose convenable à faire. La scène du Bal est la première rencontre entre Nemours et la Princesse. Le coup de foudre est mutuel. La Dauphine les invite à la rejoindre et souligne que tous deux connaissent leur identité respective. Elle met Mme de Clèves dans l’embarras. Celle-ci va alors tenter de dissimuler qu’elle connaissait déjà le nom du Duc pour ne pas éveiller de soupçons. « Je vous assure, reprit Mme de Clèves, qui paraissait un peu embarrassée, que je ne devine pas si bien que vous pensez » page 50 lignes 767 à 770.

Le fait est donc avéré, la vérité n’est pas toujours bonne à dire. Il est parfois nécessaire de la cacher voire de mentir. La vérité est aussi une arme, il est bon, moralement, de ne pas en faire usage.

 

En résumé, si la vérité est bonne à dire a priori, il n’en reste pas moins nécessaire de la cacher ou de la taire. Toute vérité n’est donc pas bonne à dire, le mensonge et la dissimulation ont leurs vertus. Il est préférable de taire certaines vérités susceptibles de blesser. Pourtant, l’important est de ne pas se mentir à soi en priorité. Par exemple, dans l’ouvre de Madame de Lafayette, M. de Clèves s’est détruit en se mentant à lui-même. En effet, il dit à sa femme qu’il pourrait supporter la vérité, à savoir, qu’elle en aime un autre : « Je vous donne, lui-dit-je, le conseil que je prendrais pour moi-même ; car la sincérité me touche d’une telle sorte que je crois que, si ma maîtresse et même ma femme m’avouait que quelqu’un lui plût, j’en serais affligé sans en être aigri » page 79 lignes 123 à 128. Cette révélation va pousser Mme de Clèves à faire son aveu. Ce n’est que sur son lit de mort que le Prince comprend qu’il s’est menti à lui-même. « N’en doutez pas, Madame, répliqua M.de Clèves, vous vous êtes trompée, vous avez attendu de moi des choses aussi impossibles que celles que j’attendais de vous » page 184 lignes 169 à 171.La vérité est donc avant tout, un devoir que l’on se doit…Alors, pouvons-nous dire que la vérité existe si tout homme à une propension à se mentir à lui-même ?

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