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textes et images sur le thème

Voir faire voir : la beauté

1. Lisez et soulignez les idées essentielles du texte suivant. Comment vous y prenez-vous ?

2. Reformulez

La «  prédominance du bien-être » est même considérée comme facteur premier dans le marché de la beauté. Les traités le disent à leur manière aussi, calquant la «  meilleure forme » sur la manière de se « sentir bien et en harmonie avec son corps ».

Conséquence majeure, le bien-être  est devenu principe d’embellissement : «  cajolez votre corps », suggère Lancôme en 1975, «  accédez au sentiment d’intime sérénité et de bien être », ajoute Sothis en 1980, «  Adieu les peaux sèches, bonjour les caresses », ponctue Garnier en 2003. Les «  crèmes doudoune », » les lèvres chouchoutées », les «  peaux cocoonées » seraient autant de promesses. Elles imposent le plaisir au cœur des gestes, comme le font d’autres soins : «  santé plaisir », «  soin plaisir », «  diète plaisir » (…). La protection au cœur des projets : le maquillage par exemple, optimise l’apparence autant qu’il renforce les limites du moi, défend le sujet, le préserve d’agressions multiformes, éloigne «  tout ce qui peut abîmer la peau ». Les crèmes se font «  écrin », « bouclier cutané » (…), toutes censées ajouter l’abri à la mise en scène, toutes censées favoriser l’épanouissement de soi. Ce qui mêle pour la première fois l’image extérieure et l’effet intérieur, le fard et le soin, sollicitude d’autant plus précieuse qu’elle vous fait du bien. […]

Peu de fixité apparente aussi dans ces modèles, peu de stabilité durable. Les « stars changent de look comme de chemise «  constate Questions de femmes en 2003. Pamela Anderson transforme le volume de ses seins au gré  de ses films. Elisabeth Hurley rend ses lèvres plus ou moins pulpeuses pour les mêmes raisons. Elles varient, se révisent, remodelant quelques fois de part en part leur allure quotidienne jusqu’à leurs expressions intimes. Comme ceux qui les regardent d’ailleurs ; les uns et les autres insistant sur leur volonté de rupture, leur «  nouveau look », leurs brusques distances mêlées de continuité : «  J’ai pris conscience que je pouvais être moi-même tout en étant différente ». Vertige de l’individu contemporain, sensible plus que jamais aux décrochages et aux mobilités, signes patents du pouvoir qu’il aurait sur lui-même.

 

Georges Vigarello,  Histoire de la beauté. Le corps et l’art d’embellir de la Ranaissance à nos jours, 2014

La pépite Brazil, de Terry Gilliam, diffusée ce lundi soir sur France 5. -  Leblogtvnews.com

Photogramme de Brazil de Terry Gilliam. Cette image montre la mère de sam Lowry, le personnage principal du film, qui subit une intervention de chirurgie esthétique

La femme est bien dans son droit, et même elle accomplit une espèce de devoir en s'appliquant à paraître magique et surnaturelle; il faut qu'elle étonne, qu'elle charme; idole, elle doit se dorer pour être adorée. Elle doit donc emprunter à tous les arts les moyens de s'élever au-dessus de la nature pour mieux subjuguer les coeurs et frapper les esprits. Il importe fort peu que la ruse et l'artifice soient connus de tous, si le succès en est certain et l'effet toujours irrésistible. C'est dans ces considérations que l'artiste philosophe trouvera facilement la légitimation de toutes les pratiques employées dans tous les temps par les femmes pour consolider et diviniser, pour ainsi dire, leur fragile beauté. L'énumération en serait innombrable; mais, pour nous restreindre à ce que notre temps appelle vulgairement maquillage, qui ne voit que l'usage de la poudre de riz, si niaisement anathématisé par les philosophes candides, a pour but et pour résultat de faire disparaître du teint toutes les taches que la nature y a outrageusement semées, et de créer une unité abstraite dans le grain et la couleur de la peau, laquelle unité, comme celle produite par le maillot, rapproche immédiatement l'être humain de la statue, c'est-à-dire d'un être divin et supérieur? Quant au noir artificiel qui cerne l'oeil et au rouge qui marque la partie supérieure de la joue, bien que l'usage en soit tiré du même principe, du besoin de surpasser la nature, le résultat est fait pour satisfaire à un besoin tout opposé. Le rouge et le noir représentent la vie, une vie surnaturelle et excessive; ce cadre noir rend le regard plus profond et plus singulier, donne à l'oeil une apparence plus décidée de fenêtre ouverte sur l'infini; le rouge, qui enflamme la pommette, augmente encore la clarté de la prunelle et ajoute à un beau visage féminin la passion mystérieuse de la prêtresse. Ainsi, si je suis bien compris, la peinture du visage ne doit pas être employée dans le but vulgaire, inavouable, d'imiter la belle nature, et de rivaliser avec la jeunesse. On a d'ailleurs observé que l'artifice n'embellissait pas la laideur et ne pouvait servir que la beauté. Qui oserait assigner à l'art la fonction stérile d'imiter la nature? Le maquillage n'a pas à se cacher, à éviter de se laisser deviner; il peut, au contraire, s'étaler, sinon avec affectation, au moins avec une espèce de candeur. Je permets volontiers à ceux-là que leur lourde gravité empêche de chercher le beau jusque dans ses plus minutieuses manifestations, de rire de mes réflexions et d'en accuser la puérile solennité; leur jugement austère n'a rien qui me touche; je me contenterai d'en appeler auprès des véritables artistes, ainsi que des femmes qui ont reçu en naissant une étincelle de ce feu sacré dont elles voudraient s'illuminer tout entières.

Charles Baudelaire, " Eloge du maquillage", Le peintre de la vie moderne, 1863

 

Je permets volontiers à ceux-là que leur lourde gravité empêche de chercher le beau jusque dans ses plus minutieuses manifestations, de rire de mes réflexions et d'en accuser la puérile solennité; leur jugement austère n'a rien qui me touche; je me contenterai d'en appeler auprès des véritables artistes, ainsi que des femmes qui ont reçu en naissant une étincelle de ce feu sacré dont elles voudraient s'illuminer tout entières

Dorian Gray est un jeune et riche héritier dont la compagnie est très recherchée dans la société bourgeoise londonienne du XIXe siècle. Le peintre Basil Hallward, fasciné par la très grande beauté du jeune homme, en a fait le portrait.

Comme il tournait la poignée de la porte, son regard tomba sur le portrait que Basil Hallward avait peint de lui. Il eut, comme étonné, un mouvement de recul. Puis il entra dans sa chambre, semblant toujours perplexe. Ayant retiré la fleur de sa boutonnière, il sembla hésiter. Enfin il retourna examiner le tableau. Dans la lumière terne, atténuée, qui arrivait à filtrer à travers les persiennes de soie de couleur crème, le visage lui parut un peu modifié. L’expression paraissait différente. On eût cru qu’il y avait une ombre de cruauté dans la bouche. Eh oui, c’était bizarre.

   

Il fit volte-face, alla à la fenêtre et ouvrit la persienne. L’aube claire envahit la pièce, balaya les ombres fantastiques, les repoussant dans les coins ombreux où elles s’entassèrent en tremblant. Mais l’expression étrange qu’il avait remarquée sur le visage du portrait y demeura et sembla même s’intensifier. Le soleil qui palpitait et ardait1 lui montra les rides de cruauté qui entouraient la bouche aussi clairement que s’il s’était regardé dans un miroir après avoir fait quelque chose d’affreux.

  

Il tressaillit, et prenant sur la table une glace ovale encadrée de cupidons2 d’ivoire, un des nombreux cadeaux que Lord Henry lui avait faits, il en scruta à la hâte les profondeurs polies. Aucune ride de ce genre ne déformait ses lèvres rouges. Qu’est-ce que cela signifiait ?

Oscar WILDE, Le portrait de Dorian Gray, 1890

   

Il se frotta les yeux, vint tout près du tableau et l’examina de nouveau. On ne voyait aucun changement dans la peinture elle-même, et pourtant l’expression en avait été indubitablement3 altérée4. Ce n’était pas lui qui imaginait des choses. C’était terrible à voir.

Voir faire voir le monde : le travail du journaliste

 

Omayra en Colombie

En 1985 ces images ont fait le tour du monde malgré l'atrocité des faits

Le 14/11/85 l'éruption d'un volcan en Colombie provoque une immense coulée de boue sur une village: Armero.

Les sauveteurs à la recherche de survivants découvrent Omayra Sanchez une fillette de 13 ans accrochée à une branche, coincée dans les décombres ce qui empêche les sauveteurs de la sortir de là.

Les caméras affluent, se braquent sur elle, son visage, ses yeux. Le monde entier suit sur les écrans de télévision le terrible "contre la montre". Les sauveteurs cherchent une solutions pour dégager Omayra. La fillette va lutter pendant 60 heures. Lorsqu'enfin une pompe est amenée sur place la fillette cède à la fatigue et meurt dans l'eau boueuse devant des milliers de téléspectateurs.

 

omayra.jpg

carte heuristique

Les photographies qui nous choquent sont-elles nécessaires ?

Refugies

- Dogan news agency - AFP - Un officier de police turc devant le corps d'un enfant migrant retrouvé mort sur une plage de Bodrum, au sud de la Turquie, le 2 septembre 2015.

 

Un lien : la mort du petit Aylan vu par les dessinateurs de presse :

http://www.francetvinfo.fr/monde/europe/la-photo-du-petit-aylan-kurdi/la-mort-d-aylan-kurdi-vue-par-les-dessinateurs-de-presse_1068131.html

Des avis divergents :

http://blogs.rue89.nouvelobs.com/vu-de-visa/2015/09/03/la-photo-de-lenfant-mort-les-professionnels-de-la-photo-reagissent-234917

 

 

L'image en débat

Enfant syrienEnfant syrien (892.27 Ko)

Champ- Contrechamp

Voir, faire voir : la conscience du journalisme

Source : Télérama

Haïti, l'autre image qui dérange

POLÉMIQUE | C'est une photo d'une jeune Haïtienne tuée en 2010. Elle a été primée en Suède, mais suscite une polémique depuis qu'un autre photographe a publié une image du hors-champ montrant tous les reporters “shootant” le corps de cette adolescente. Nous avons demandé à Frédéric Sautereau, qui était sur les lieux, de nous donner son point de vue.

Haiti l autre image qui derange m51984

Le 14/04/2011 à 00h00- Mis à jour le 18/04/2011 à 09h48 
Propos recueillis par Luc Briand

Fabienne Cherisma, 15 ans tuée par la police le 19 janvier 2010. Photo: Paul Hansen, primée en Suède le mois dernier. www.paulhansen.se

Le contrechamp photographié par Nathan Weber à l'origine de la polémique.

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Le Prix de la photo de l'année en Suède, catégorie news international, a été attribué fin mars à Paul Hansen pour une photo de Fabienne Cherisma, une jeune Haïtienne tuée par la police le 19 janvier 2010, mettant à jour une polémique sur le rôle des photographes dans les situations extrêmes. C'est notamment le blogueur américain Pete Brook qui, en questionnant le photographe Nathan Weber, auteur du hors-champ de l'image (ci dessus) a alimenté le débat en termes éthiques.

Le Français Frédéric Sautereau (dont le travail à Haïti a notamment été publié parTélérama) faisait partie des photographes présents sur place immédiatement après la mort de Fabienne. Nous lui avons demandé de réagir face à la publication de l'image et de son contrechamp.

Vous étiez à Haïti en janvier 2010 et vous avez photographié Fabienne. Quels sont vos souvenirs de la prise de vue ? Les conditions de travail étaient-elles particulières ?
Je n'étais pas présent au moment où cette jeune fille, Fabienne, a été tuée. Je suis arrivé au moment où son père et deux de ses frères et sœurs tentaient de transporter son corps le long de la route principale dans le centre-ville. Son corps avait déjà été descendu du toit – où elle a été tuée, et que l'on voit sur les deux photos. A ce moment-là, en dehors de sa famille et de nombreux Haïtiens qui les entouraient, il y avait aussi peut-être encore plus de photographes et de journalistes que sur la photo présentée. Ils ont transporté son corps jusqu'à la mère, qui se trouvait à une quinzaine de minutes à pieds de l'endroit ou elle a été tuée. La seule différence, c'est qu'il y avait beaucoup de monde et que ce n'était pas statique. Pour que les choses soient très claires, si je m'étais trouvé sur le toit, j'aurai également photographié Fabienne et j'aurais pu me retrouver sur le cliché avec les autres photographes.

Photo de Frédéric Sautereau, autre photographe présent peu de temps après la mort de Fabienne. www.fredericsautereau.com

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Que vous inspire la photo du hors-champ ?
Les photographes présents ont fait leur travail, c'est la raison pour laquelle ils étaient là. Je pense que le voyeurisme, ce serait d'être présent et de ne rien faire – c'est-à-dire, pour un photographe, ne pas prendre de photos. Est-ce que l'on s'est posé la question de combien de caméras et photographes étaient présents à l'ouverture des camps de la barbarie nazie en 1945...

Je pense que l'on peut tout dire (et surtout n'importe quoi...) sur la photo du hors-champ. Ce n'est pas la première fois que ces photos existent – et oui, ce genre de situation arrive sur des scènes d'actualité comme celle d'Haïti. Je ne crois pas qu'il y ait une manière de travailler ou une quelconque règle à respecter, encore une fois, chacun travaille avec son éducation, sa sensibilité, son vécu, son histoire et la situation présente. Je suis très agacé par ce débat sur Fabienne, qui a commencé bien avant l'apparition de ce hors-champ et du prix. Non pas que je sois contre les débats et les questionnements, mais les photographes ont été très attaqués sur le fait qu'ils aient photographié les morts en Haïti. Et le débat est revenu récemment avec le séisme et le tsunami au Japon. Pour faire court : la conclusion était « on montre les morts des pays du sud (pauvres) et pas les autres ». Mais personne ne s'est posé, je pense, la bonne question sur l'ampleur des morts. Au prorata de la population entre Haïti et le Japon, pour avoir un nombre de morts équivalent au Japon, cela aurait donné un bilan de trois millions de morts. Heureusement, nous en sommes loin, mais si le Japon avait eu ce bilan humain, pensez-vous que nous n'aurions pas vu les morts ? J'ai toujours dit que faire un travail photographique à Haïti après ce tremblement de terre sans montrer les victimes auraient été journalistiquement malhonnête. Et vous pouvez voir que, dans mon travail, je photographie rarement les morts et pourtant j'en vois souvent...

Si j'ai choisi de montrer une série sur Fabienne dans mon travail sur Haïti, c'était aussi pour montrer toute l'absurdité de la mort de cette jeune fille, tuée d'une balle perdue, une semaine après un des tremblements de terre les plus meurtriers. Que beaucoup d'autres photographes l'aient fait aussi, tant mieux, on parle de cette jeune fille. Cette photo montre surtout la difficulté de travailler sur des événements comme celui-ci avec de nombreux journalistes présents, et, pour être très sincère, ce qui me choque c'est que ce soit la présence de ces photographes et non pas la mort absurde de cette jeune fille qui fasse réagir tous les donneurs de leçons habituels.

Sur son site Culture visuelle, le chercheur en histoire visuelle André Gunthert parle de fiction pour qualifier cette image. Qu'en pensez vous?
Je ne comprends pas le mot fiction, car cela sous-entend que cela pourrait être imaginaire ; par contre, j'assume parfaitement le fait de devoir faire des choix dans mon travail de journaliste. Des choix de sujet, des choix de cadrage, des choix sur l'utilisation ou non de certaines photos. Et tous ces choix sont faits avec honnêteté en fonction de ce que je comprends et ressens d'un événement et d'une situation. Mon rôle n'est pas de vouloir tout expliquer, mais de donner à voir et à comprendre des choses que je décide de montrer. Et avant que cela arrive au public, il peut aussi y avoir d'autres intervenants qui fassent eux aussi des choix.

Je voudrais aussi rappeler que la dotation des prix fait aujourd'hui partie de l'économie des photographes, comme la presse, les ONG, le corporate, les expositions. Depuis un certain nombre d'années, les prix représentent une part non négligeable de mes revenus annuels, ce qui me permet de continuer à travailler de manière indépendante. Donc que ce photographe ait gagné un prix avec cette photo ne me gêne pas. Quel que soit soit le hors-champ.

 

La conscience du journaliste en question ( Power Point)

Voir, faire voir : la conscience du journalisme

 

 
09.01.09 - 12:51 Jusqu’où l’horreur est-elle « publiable » ? Tous les jours, les rédactions sont submergées d'images sanglantes. Et tous les jours, les journalistes et responsables de l’image se demandent s’il faut, ou non, publier tel ou tel cliché.
Depuis le début de l’attaque israélienne sur Gaza, la question se pose avec d’autant plus d’acuité. La rédaction web de la RTBF a reçu et publié la photo ci-dessus mardi soir. La Libre Belgique a fait de même, en « Une », dans son édition de mercredi. Cette image était extraite d’un dossier consacré au bombardement d’une maison à Zeitun. Il existait une autre photo, issue de ce reportage, où l’on voyait très clairement la tête d’une jeune Palestinienne sous les gravas de la maison (cette photo est visible ici). Un choix rédactionnelPourquoi choisir l’une et pas l’autre ? Gérald Papy, journaliste à « La Libre », y voit un exemple parfait : « c’est l’archétype du choix auquel nous sommes confrontés tous les jours. Il ne nous a pas fallu trente secondes pour décider de ne pas la publier. Nous ne voulons pas heurter le lecteur et éviter un sentiment de rejet. » Etienne Scholasse, responsable photo du quotidien du groupe IPM, abonde dans le même sens : « la photo du bras sous les gravats nous interroge, nous demande une réflexion. Celle de la tête choque. Pour être bonne, une image doit-elle choquer ? Je ne le pense pas. Notre rôle, en tant que journaliste, est d’informer, d’expliquer. Pas de choquer. De plus, nous devons respecter le lecteur mais aussi la victime. » Le journal norvégien Aftenbladet et le quotidien français l’Humanité pensent différemment. Les deux publications ont publié la photo de Zeitun. En Une pour le journal français, en page 12-13 pour le norvégien. Si ce n’est pas une réelle surprise pour «  L’Huma », qui a clairement choisi son camp dans ce conflit, la décision de l’Aftenbladet est plus surprenante. Le journal norvégien n’a pas pour habitude de publier des photos de cadavres. Sven Egil Omdal, le responsable mulimédia et culture, explique dans l’article qui accompagne la photo qu’il faut montrer cette image car le monde arabe a vu cette photo. Pour de nombreux musulmans, conclut-il, ce cliché fait partie de leurs informations. Et vous, qu’en pensez-vous ? Doit-on publier cette photo ? La violence n’est-elle pas un frein à l’information, à la compréhension d’une information ? L’horreur est-elle une information ? 
(H. Messoudi avec Y. T.)
Crédit photo: EPA
Société, Monde, Proche-Orient, Média
 

 

Aide pour l'écriture personnelle : les images choquantes sont-elles nécessaires?

Pour vous aider , quelques réflexions trouvées sur le net

http://education.francetv.fr/matiere/education-aux-medias/premiere/video/les-images-choquantes-sont-elles-determinantes-pour-informer

Que penser de la diffusion d'images choquantes par les médias d'information ? Hervé Brusini rappelle tout d'abord que l'information est cadrée par toute une série de cadres, le premier d'entre eux étant le cadre légal. La judiciarisation du métier va galopante. Ensuite, la déontologie des médias prend de plus en plus de place. Une première charte de déontologie existe depuis 1918. Au fil du temps, chaque média s'est doté d'une charte de déontologie approprié à sa spécificité. Ces chartes répondent aux valeurs définies. 

Ce sont pas les images qui sont choquantes mais c'est le monde qui est choquant, c'est la guerre qui est choquante. Il est important de montrer le grand choc de celui qui est le conflit entre humains. Cependant, les journalistes s'imposent des limites dans les images qui sont insupportables. La limite étant la complaisance à l'horreur. La dignité humaine est crucial en terme de déontologie. 

Les images de Daesh, sont des armes de communication. Les médias français refusent de montrer ces vidéos. Il existe une guerre de l'image aujourd'hui et c'est au coup par coup que les journalistes prennent la décision de montrer ou non des images choquantes. 

 

http://www.purepeople.com/article/nice-france-televisions-diffuse-des-images-choquantes-une-erreur-de-jugement_a193095/1

"Des images brutales." Hier soir, peu après minuit, la chaîne France 2, comme certaines de ses consoeurs, diffusait une édition spéciale consacrée à l'horrible attentat qui a touché la ville de Nice. Lors de cette émission préparée dans l'urgence, certaines images insoutenables ont été montrées aux téléspectateurs, comme celles du camion fonçant sur la foule et l'interview d'un rescapé à côté du cadavre d'un proche à peine recouvert par un drap. Après une mise en garde du CSA et de nombreuses plaintes formulées sur les réseaux sociaux, France Télévisions a présenté ses excuses via un communiqué publié sur le site Francetvinfo.fr : "Au cours de la nuit du 14 au 15 juillet, l'édition spéciale de France 2 consacrée aux événements dramatiques de Nice a diffusé un sujet montrant des témoignages et des images choquantes. Ces images brutales, qui n'ont pas été vérifiées selon les usages, ont suscité de vives réactions. Une erreur de jugement a été commise en raison de ces circonstances particulières. La diffusion de ce type d'images ne correspond pas à la conception de l'information des journalistes des équipes et de l'entreprise. France Télévisions tient à présenter ses excuses."

Lors des attentats du 13 novembre et de l'attaque contre Charlie Hebdo, de nombreuses plaintes avaient également été enregistrées à l'encontre des éditions spéciales de France Télévisions et d'autres médias, visant notamment la couverture assurée par les chaînes d'information en continu. Rappelons que toutes ces éditions sont traitées dans l'urgence et que les journalistes disposent de très peu de temps pour sélectionner et valider les images diffusées à l'antenne.

 

 

http://www.telerama.fr/medias/quand-des-images-choquantes-s-imposent-aux-utilisateurs-de-twitter,145279.php

 

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